RENCONTRE AVEC A. DORESSOUNDIRAM

Trois classes de cycle 3 (CM1 et 6èmes) ont participé à une vidéo(visio)-conférence entre Tokyo et San Francisco au cours de laquelle l’astrophysicien et chercheur à l’observatoire de Paris, Alain DORESSOUNDIRAM leur a présenté son travail sur la mission BepiColombo.

Après une présentation générale du système solaire notre invité a traité plus spécifiquement des caractéristiques de cette mission entre l’agence spatiale européenne et l’agence spatiale japonaise (voir ci-dessous pour plus de détails : source wikipédia). 

BepiColombo est une mission d'exploration de la planète Mercure, lancée le 19 octobre 2018. Elle est développée par l'Agence spatiale européenne conjointement avec l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA). Les deux orbiteurs qui composent la mission doivent se placer en orbite autour de Mercure en décembre 2025. L'orbiteur MPO, développé par l'ESA, emporte 11 instruments et doit étudier l'intérieur et la surface de la planète Mercure ainsi que son exosphère. L'orbiteur MMO, développé par l'agence spatiale japonaise JAXA, comprend 5 instruments scientifiques et a pour objectif l'étude du champ magnétique, de l'exosphère ainsi que des ondes et des particules situées dans l'environnement immédiat de la planète. Un troisième module, le Mercury Transfer Module, ou MTM, dont le maître d'œuvre est l'ESA, prend en charge la propulsion des modules MPO et MMO jusqu'à l'orbite de Mercure.

L'envoi d'une mission vers Mercure présente des difficultés techniques majeures. Du fait de la proximité du Soleil la sonde spatiale est soumise à des températures oscillant entre −180 et +450 °C qui nécessitent le recours à différents dispositifs (bouclier thermique) pour la protéger. Par ailleurs, pour parvenir à se mettre en orbite autour de Mercure, BepiColombo doit fortement réduire sa vitesse : pour remplir cet objectif la sonde spatiale utilise une propulsion ionique, seule capable de produire une telle décélération sans imposer une trop grande masse d'ergols. Elle suit par ailleurs une trajectoire complexe d'une durée de 7,2 ans, durant laquelle elle survole à 7 reprises les planètes Vénus et Mercure dont l'assistance gravitationnelle complète l'action de la propulsion.

Avant BepiColombo seule la petite sonde spatiale américaine Messenger, mise en orbite autour de Mercure en 2011, a effectué une étude approfondie. Elle n'avait été précédée que par Mariner 10 qui n'avait pu réaliser que trois survols en 1974-75. Mercure reste donc une planète peu connue, alors que sa proximité du Soleil en fait un objectif scientifique important pour comprendre la genèse du Système solaire. L'Agence spatiale européenne décide le développement de BepiColombo en 2000 dans le cadre de son programme Horizon 2000+. Le choix porte sur une sonde spatiale lourde (4 100 kg) ayant recours pour la première fois de manière opérationnelle à la propulsion électrique. La mission primaire, qui doit durer un an, pourra être prolongée de manière optionnelle d'une année supplémentaire.

En fin de présentation, nos élèves - qui ont eu pendant près d'une heure la tête dans les étoiles - ont pu poser de nombreuses questions sur l’espace et l’aventure spatiale.

Nous remercions Alain DORESSOUNDIRAM pour le temps qu’il a su consacrer à nos jeunes têtes blondes.

Pour en savoir plus sur notre invité, cliquez ici.

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